Je suis née à New York, durant l’année 1988. Fille unique et issue d’une famille monoparentale – j’entends par là que seule ma mère m’a élevée puisque je n’ai jamais connue mon père et d’ailleurs, je ne le souhaite pas. Lui et ma mère avaient eu une aventure et lorsqu’elle est tombée enceinte, il n’a pas voulu assumé et il a disparu dans la nature sans plus jamais donné la moindre nouvelle. Est-ce que je lui en veux ? Non. Je ne suis pas une personne haineuse et puis, ils étaient tous les deux jeunes, je peux comprendre qu’il n’ait pas voulu que sa vie soit gâchée par la présence d’une petite fille. Alors c’est ma mère qui a fait tout le travail et je pense qu’elle a bien réussie lorsqu’on voit le résultat aujourd’hui. Je n’ai pas mal tournée, je suis une jeune femme pleine d’énergie, toujours souriante et qui réussie tranquillement sa vie personnelle et professionnelle. Mais je n’ai pas connue que des hauts, j’ai connue des bas aussi…
On n’avait pas beaucoup de moyens financiers avec maman. Alors elle prenait deux travail puisqu’elle ne pouvait pas faire autrement. Je voyais bien qu’elle était souvent épuisée, mais elle disait que ce n’était pas grave parce qu’il fallait qu’on se nourrisse et elle voulait m’offrir tout ce que je voulais – alors que je ne désirais pas grand-chose. Mais il ne manquait jamais rien sur notre table et même lors des fêtes, j’étais autant gâtée que les autres enfants. Je n’étais pas malheureuse, vraiment pas. Mais j’étais seulement triste lorsque je voyais ma pauvre maman qui trimait comme une dingue et je me souviens m’être fait la promesse qu’un jour, je lui offrirais moi aussi tout ce qu’elle voulait.
Malheureusement, ça n’allait pas être rapide parce qu’on m’avait diagnostiqué une leucémie et tout ne se passait pas au mieux dans ma vie. Ma santé en prenait un sacré coup et à cause de cela, je passais beaucoup de temps à l’hôpital. Ma pauvre mère était morte d’inquiétude, et il fallait encore qu’elle bosse énormément parce que les frais d’hôpitaux n’étaient pas donné... Je m’en voulais alors que ce n’était pas de ma faute, je n’y pouvais rien, je le savais, mais je ne pouvais pas faire autrement que de me sentir responsable.
Heureusement, j’avais battue la maladie, mais comme les médecins le disaient souvent, on n’était jamais à l’abri d’une rechute...
Mes études se passaient bien. J’étais bonne élève. J’étais même souvent dans les premiers de classe et j’en étais heureuse d’autant que grâce à mes bons résultats, j’ai eu une bourse pour faire mes études à l’université. Je savais déjà ce que je voulais faire et j’avais de nombreux projets, sauf que je craignais de ne pas être assez douée pour cela : je rêvais d’être romancière et j’avais déjà quelques manuscrits mais je n’osais pas les envoyer aux maisons d’éditions sur le moment. Alors j’avais fais mon entrée à l’université et c’est grâce à un professeur que j’avais pris confiance en moi : je lui avais fais lire l’histoire dont j’étais la plus satisfaite et il m’avait poussé à l’envoyer à différentes maisons d’éditions et… j’ai été publiée ! Je ne m’y attendais tellement pas que ça avait été un énorme choc dans ma vie. D’autant que le livre a été parmi les plus vendus et j’avais eu beaucoup d’argent grâce à cela : argent que j’avais donné en grande partie à ma maman afin qu’elle cesse de travailler.
À la fin de mes études, j’ai obtenue mes licences en littérature anglaise et française ainsi que ma licence en lettres modernes. Et à cette occasion, j’avais achevée mon second roman que m’avait commandé ma maison d’édition. J’étais tellement heureuse de faire ce que j’aimais… La roue avait tournée dans le bon sens pour nous.
Mais j’avais fais une rechute et j’étais de nouveau aux mains des médecins. À cette époque, j’avais un homme dans ma vie, mais celui-ci n’avait pas supporté les contraintes et m’avait quitté. Compréhensive, j’avais dis que je comprenais mais au fond de moi, j’étais blessée. Je traversais ces épreuves avec ma mère et quelques amis, mais je n’avais presque plus envie de me battre... Heureusement que j’avais vite repris le dessus parce que cela m’avait aidé !
Aujourd’hui, je vis à Pasadena et je suis en rémission depuis presque deux ans. Je prie tous les jours afin que cela ne revienne pas et je me concentre de nouveau sur un roman que je compte bien publier rapidement. Écrire a toujours été ma principale échappatoire.